Dembaya
« l’homme avant tout ! L’homme après tout ». Ainsi peut-être résumée l’essence de la philosophie qui structure l’œuvre de Salif Diabagaté. Cette philosophie est celle d’un matérialisme humain, celle qui ramène l’intérêt de toute production humaine au service de l’humanité.
« l’homme avant tout ! L’homme après tout ». Ainsi peut-être résumée l’essence de la philosophie qui structure l’œuvre de Salif Diabagaté. Cette philosophie est celle d’un matérialisme humain, celle qui ramène l’intérêt de toute production humaine au service de l’humanité.
L’œuvre de Salif est un miroir de son parcours de vie, elle témoigne d’une puissance et d’une rigueur acquise et renforcées au fil du temps. La diversité des techniques, des supports et matériaux qu’il emploie à l’exécution de son œuvre renseigne sur la richesse de son parcours car en effet, s’il est présent dans de prestigieuses collections et qu’il a participé à toutes les grandes rencontres (Biennale de Dakar, Art Basel, Documenta de Kassel, etc) c’est sans doute parce que Salif Diabagaté est un créateur au profil singulier. Formé dans un premier temps aux techniques et savoir-faire traditionnels notamment par les maîtres bronziers de Bobo Dioulasso et autres artisans, il intègre ensuite l'Ecole des Beaux-Arts d'Abidjan où la confrontation de ses préacquis à l’enseignement académique bouleverse puis structure sa vision de la création. De cette synthèse, se dessinera une écriture nouvelle et propre à lui.
Les expériences et rencontres, notamment avec les maîtres du Vohou-vohou viendront enrichir et consolider la démarche plastique de Salif Diabagaté. Il raconte la vie quotidienne, le devenir de l’homme moderne dans un langage certes complexe, mais qui fait écho à l’esprit et au regard de tout initié. Son œuvre est dense et variée, ses supports vont de la toile au métal en passant par le bois. il explore la matière dans tous ces contours, ses complexités, ses secrets. Dans cette nouvelle exposition, Salif Diabagaté propose les éléments qui résument son vocabulaire plastique. Ses totems anthropomorphes dialoguent avec des “gravures-géoglyphes” qu’il définit lui-même comme étant des « traces» de son parcours initiatique, de son chemin de vie.
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